Pour la traçabilité de tous les produits
La CLCV demande la traçabilité de tous les produits
afin de lutter contre la déforestation
Face à l’écocide en œuvre au Brésil, l’Union européenne réfléchit à une stratégie pour s’opposer à l’arrivée des produits issus de la déforestation. En France, le Comité économique, social et environnemental s’est prononcé en mai contre la déforestation importée en demandant de réduire fortement les importations de soja.
Pour la CLCV, l’une des meilleures façons de lutter contre la déforestation des poumons de la planète, c’est la traçabilité complète de tous les produits, notamment alimentaires.
A cet effet, elle demande à la France et à l’Union européenne de mettre en oeuvre l’obligation d’affichage, d’une part, de tous les aliments qui constituent la nourriture des animaux et d’autre part, de l’origine exacte de ces produits, afin que les consommateurs puissent choisir en toute transparence en exerçant leur droit d’acheter des produits totalement locaux et de refuser ceux qui accélèrent le dérèglement climatique et appauvrissent la biodiversité.
Cette option n’est pas impossible, puisque quelques courageux producteurs mentionnent la nourriture de poulets à base de 100 % de céréales françaises. C’est le système qu’il faut rendre obligatoire et le plus vite possible, dans l’intérêt de la planète ! Nous adresserons un courrier en ce sens aux députés européens de l’Ouest.
Rappelons en outre qu’il est essentiel, pour une bonne hygiène alimentaire, de manger moins de viande, comme le demande la Convention citoyenne pour le climat.
A ce sujet, la CLCV du Finistère vient d’éditer un dépliant « Changer notre assiette pour notre santé et pour la planète » (voir notre site clcv-finistere.fr), qui fait le point sur les références en matière alimentaire pour bien se nourrir et servira de support à une campagne future.
Etiquetage des aliments
Communiqué de presse
Composition des produits alimentaires : la CLCV n’accepte pas de recul sur l’étiquetage !
Compte tenu des difficultés d’approvisionnement dans le secteur alimentaire, l’industrie alimentaire a
obtenu de la DGCCRF plus de souplesse dans la composition des produits vendus en magasin qui pourrait être modifiée sans que ceci se traduise sur les étiquettes.
Pour la CLCV, c’est une disposition choquante qui va à l’inverse de ce que demande le consommateur.
Rappelons que les enquêtes récentes révélaient que les consommateurs veulent savoir ce que contient leur assiette. La CLCV considère que toute modification doit entraîner une modification de l’étiquette, sinon comment savoir si les produits contiennent des additifs jugés toxiques (une cinquantaine !), des allergènes, etc ?
L’urgence pour la suite est d’avancer vers un étiquetage complet de nature à informer le consommateur en toute transparence. Ainsi, toute viande devrait clairement afficher le lieu de naissance, d’élevage et d’abattage, de même que la composition de la nourriture (soja importé ou céréales locales, par exemple).
Les consommateurs ne s’y trompent pas, ils ont montré pendant la crise sanitaire qu’il font davantage confiance aux produits estampillés locaux. N’oublions jamais cet enseignement de la crise : la relocalisation de notre alimentation est un fondement de notre sécurité alimentaire.
Communiqué sur la pollution de l'Aulne
Communiqué de presse
Pollution de l’Aulne : la CLCV du Finistère porte plainte
et demande que des mesures efficaces soient prises
Le 17 août dernier, le débordement d’une cuve de digestat près de Châteaulin a provoqué la pollution de l’Aulne et conduit l’exploitant, dans la nuit du 18 au 19 août, à mettre à l’arrêt son usine de production d’eau de Coatigrac’h. La CLCV, au nom des consommateurs du département, juge totalement inacceptable et inexcusable cette pollution qui affecte l’eau potable de 50 communes du Finistère représentant une population de 180 000 personnes. Association agréée pour la défense des consommateurs, elle dénonce le préjudice subi par les usagers et l’atteinte portée au milieu aquatique. En conséquence, elle a porté plainte contre X auprès du procureur de la République en application des articles L 216-6 et L 432-2 du code de l’environnement.
La CLCV ajoute que les consommateurs ne comprendraient pas que les coupables de cette pollution ne soient pas poursuivis et lourdement sanctionnés. Elle demande que des mesures draconiennes soient prises par l’exploitant pour garantir la sécurité absolue de l’eau potable, alors que le réchauffement climatique fragilise dangereusement la ressource en eau. Il faudra désormais qu’à l’occasion des enquêtes publiques, les études des risques engendrés pour les cours d’eau par les unités de méthanisation et autres entités industrielles soient à la hauteur des enjeux requis par l’urgence climatique.
Enfin, la CLCV invite les consommateurs à conserver leurs factures de bouteilles d'eau pour se faire rembourser par le gestionnaire.
Plainte pour pollution de l'eau - Châteaulin
Lettre adressée au procureur de la République de Quimper le 22 août 2020
Monsieur le procureur,
Le 17 août dernier, le débordement d’une cuve de digestat près de Châteaulin a provoqué la pollution de l’Aulne et conduit l’exploitant, dans la nuit du 18 au 19 août, à mettre à l’arrêt son usine de production d’eau de Coatigrac’h. A la suite de cet accident, un arrêté préfectoral a dû restreindre l’usage de l’eau potable dans 50 communes du Sud Finistère représentant une population de 180 000 personnes.
Association agréée pour la défense des consommateurs, la CLCV du Finistère constate et déplore le préjudice subi par les usagers et l’atteinte portée au milieu aquatique.
En conséquence, nous vous adressons la présente plainte contre X en application des articles L 216-6 et L 432-2 du code de l’environnement.
Compte tenu de l’ampleur de la pollution, les consommateurs ne comprendraient pas que le pollueur ne soit pas poursuivi et sanctionné.
Dans l’attente de votre décision, nous vous prions d’agréer, Monsieur le procureur, l’assurance de notre considération distinguée.
Pour la CLCV du Finistère,
Claude MARTEL,
coprésident
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