Chaloupe

Ces produits toxiques qu’il faut interdire...

 

1- Nous consommons 4 kilos d’additifs par an et par personne ! Or selon 60 millions de consommateurs, revue de l’Institut National de la Consommation, une cinquantaine d’additifs sont suspectés d’être toxiques :
  - colorants E150 d (dans les colas), E170 et E171 (suspendu en France) dans les bonbons, les médicaments...
  - conservateurs E249 à E252 dans les charcuteries, poulets, pizza. L’ANSES a confirmé dans un avis du 12 juillet l’existence d’une association entre le risque colorectal et l’exposition à ces additifs
  - antioxydants E320 et E321 dans les barres de céréales, pâtes Thai..., soupçonnés d’être cancérigènes
  - agents de texture E433 à E466 dans les pâtes à tartiner, soupçonnés de perturber l’équilibre du microbiote intestinal
  - exhausteurs de goût E621 à 624, soupçonnés de provoquer maux de tête, rougeurs, prise de poids
  - édulcorants E950 et E 951, soupçonnés d’être toxiques...

2- Des conservateurs comme le triclosan, les parabens, le méthylisothiazolinone (E 214 à E219), les sels d’aluminium (une étude suisse de 2021 révèle que les sels d’aluminium utilisés comme anti-transpirants ont un effet toxique sur la santé des femmes) sont utilisés couramment dans les produits alimentaires, d’hygiène, d’entretien et les cosmétiques (savon, shampoing, mousse à raser, dentifrice...).

3- Concernant les polluants dits éternels, une étude suédoise a révélé mi-août que les PFAS (per et polyfluoroalkylées) que l’on retrouve dans les emballages, les shampoings, les poêles antiadhésives ou le maquillage ont atteint un point limite. Or l'exposition aux PFAS pourrait avoir des effets sur la fertilité et le développement du fœtus, l’obésité et certains cancers...

4- On dénombre 137 pesticides différents dans les aliments de consommation courante, dont le glyphosate qui aurait du être interdit en France en 2021... Les analyses de l’ONG Générations futures se basant sur les rapports 2012-2016 de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) révèlent la présence de résidus de pesticides dans 72 % des fruits et 41 % des légumes alors que dans 1 à 6 % de ceux-ci, les limites maximales de résidus (LMR) sont dépassées... Rappelons qu’en bio, les limites maximales ne sont jamais atteintes...

5- On retrouve dans l’eau du robinet des métabolites issus de la dégradation de pesticides...

6- L’eau de Javel qui désinfecte mais ne nettoie pas est un puissant biocide toxique et corrosif, responsable de nombreux accidents domestiques. De plus, une étude de 2014 menée sur des enfants de 6 à 12 ans dans trois pays européens révèle l'existence d'un lien entre l'utilisation de l'eau de Javel à usage domestique et le développement d'infections ORL et respiratoires...

7- Enfin, on retrouve dans toute la chaîne alimentaire, notamment dans les crustacés et poissons, des micro et nanoplastiques qui ont envahi notre vie quotidienne.

Alors, que faire ? Ce n’est en fait pas compliqué et pas plus cher : il suffit de choisir des produits alternatifs qui ne contiennent pas ces produits toxiques ou suspectés d’être toxiques et qui, pour une bonne part, sont des perturbateurs endocriniens, en lisant les étiquettes et en choisissant des produits naturels ou bio et pour les ustensiles de cuisine, adopter uniquement l’inox, la fonte, le fer, le verre. C’est ce que la CLCV explique depuis quelques années dans ses animations « Stop aux toxiques ». Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à nous contacter au 02 98 95 34 41.


Mais il faut aussi que ces produits toxiques ou suspectés de l’être soient interdits par l’Union européenne au nom du principe de précaution. Hélas, la révision du dispositif Reach qui était prévue pour début 2023 est renvoyée à fin 2023. La CLCV considère aussi que la preuve de l’innocuité des produits utilisés doit être apportée par les industriels eux-mêmes et non par les autorités européennes comme c’est le cas aujourd’hui. La charge de la preuve doit être inversée !