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Communiqué de presse
Pollution du Roual à Dirinon : la CLCV porte plainte
Une pollution d’environ 5 tonnes à lisier a été constatée le lundi 17 avril 2023 sur le Kermélénec, un affluent de l’étang du Roual à Dirinon situé à 200 m. Même s’il n’y a pas eu dans un premier temps de mortalité piscicole, cet accident ne sera pas sans conséquence sur l’environnement. D’ailleurs, des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) se sont rendus sur place pour évaluer les conséquences du dommage.
Comme pour chaque pollution, la CLCV a porté plainte contre X auprès du procureur de la République.
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Enfin la tarification progressive de l’eau potable !
Pour faire face à une sécheresse sans précédent qui sera la normalité dans le contexte du réchauffement climatique, les pouvoirs publics viennent de se prononcer pour la tarification progressive de l’eau potable. La CLCV du Finistère a, depuis des années, dans les Commissions consultatives des services publics et à Eau du Ponant, demandé aux collectivités locales son application afin de fournir aux usagers un juste prix de l’eau et d’engager de réelles économies d’eau. Or seules une cinquantaine de collectivités dans le pays se sont engagées dans cette voie rendue possible par la loi Brottes qui s’avère aujourd’hui indispensable.
La CLCV préconise au minimum trois tarifs pour l’eau de consommation :
- un premier tarif (social) à un prix modique, par exemple aux environs de 1 € le m³ par personne pour les 15 premiers m³ ;
- un second tarif (usage normal) au prix actuel, par exemple entre 2 et 4,50 € le m³ par personne (selon les communes) pour la tranche supérieure de 15 m³ à 30 m³ ;
- un troisième tarif (de confort) au prix surévalué, par eemple au-dessus de 6 € le m³ par personne pour la tranche supérieure à 30 m³.
Cette tarification progressive doit bien entendu être pondérée par la composition des ménages.
Mais parallèlement, il appartient à chaque usager d’adopter tous les gestes et techniques pouvant économiser l’eau afin de parvenir à une consommation vertueuse d’environ 20 m³ par personne et par an : notamment, installer un réducteur de pression (3,5 bars de pression au maximum), réduire le temps sous la douche, récupérer la première eau quand on tire de l’eau chaude, utiliser un récupérateur d’eau de pluie, mettre en place des mousseurs sur les robinets.
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Lettre aux collectivités locales (présidente ou président de la communauté de communes, d’agglomération ou de métropole) à propos des dépassements du S-métolachlore
Madame la présidente, Monsieur le président,
Les pesticides après épandage sur les champs se dégradent en métabolites, substances de plus en plus présentes dans les eaux, des nappes phréatiques ou des rivières jusqu’à l’eau du robinet, atteignant voire dépassant largement les seuils réglementaires fixés par l’Europe, soit 0,1 µg/litre pour un pesticide. On retrouve plusieurs métabolites dans ces dépassements de seuils, dont l’ESA métolachlore né de la dégradation d’une molécule, le S-métolachlore, herbicide autorisé et massivement employé dans la culture du maïs.
Nous avons bien entendu appris que l’ANSES vient de relever le seuil de dangerosité en déclassant l’ESA métolachlore, qui était substance « pertinente », en « non pertinente ». Par cette opération, la limite de qualité s’élève à 0,9 µg/l et ainsi, au lieu de 690 communes en dépassement sur la Bretagne, on passe à seulement 17.
Nous regrettons cette modification majeure qui ne tient pas compte de l’effet cocktail et intervient alors que l’agence européenne des produits chimiques devrait cette année étudier le risque de perturbateur endocrinien pour l’ESA métolachlore.
Face à ces contaminations, les collectivités doivent déposer auprès de l’Agence régionale de santé et de la préfecture une demande de dérogation pour pouvoir distribuer une eau non conforme pendant trois années, à condition de s’engager dans un programme de mesures correctives.
Compte tenu de son implication depuis des années sur les questions de qualité de l’eau potable, la CLCV du Finistère souhaite avoir communication des mesures correctives sur lesquelles vous vous êtes engagés (renforcement de la filtration au charbon actif, dilution, réduction drastique des surfaces de maïs ou modification des cultures, etc.) et du coût supplémentaire occasionné pour l’usager.
Restant à votre disposition, veuillez agréer, Madame la présidente, Monsieur le président, ...
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Communiqué régional sur l'eau
Suite aux propositions très intéressantes de l’Assemblée bretonne de l’eau, la CLCV Bretagne tient à donner un point de vue complémentaire sur plusieurs points concernant l’eau, qui deviendra avec le réchauffement climatique de plus en plus rare et précieuse.
1- Concernant la sobriété, les arrêtés préfectoraux et locaux sur les restrictions d’eau devront à l’avenir être pris bien plus tôt, c’est-à-dire dès le printemps prochain, voire à la fin de l’hiver si celui-ci n’a pas été pluvieux. Ces arrêtés devront inclure toutes les interdictions nécessaires concernant les piscines privées, les stations de lavage, le golf, etc. Par ailleurs, des préconisations concernant la consommation individuelle devront être diffusées largement pour que les ménages aient des références, sachant que la consommation moyenne d’un français est aujourd’hui de 55 m³/an et qu’une consommation économe est aux environs de 20 m3/an par personne ! Par ailleurs, il est évident qu’il faudra réduire les cultures fortement consommatrices d’eau au profit d’autres cultures plus économes et du maraîchage.
2- Concernant la tarification de l’eau, celle-ci doit être sociale et progressive afin de sensibiliser tous les usagers et dissuader les fortes consommations. Elle pourrait comporter, comme dans les expérimentations portées par plusieurs communes en France, une tranche sociale avec prix réduit pour les premiers m3 (usage vital), une tranche moyenne (usage de confort), puis une tranche supérieure (usage de luxe). Bien entendu, cette tarification doit tenir compte du nombre de personnes dans le foyer.
3- Concernant la ressource, les collectivités locales et syndicats des eaux doivent tout mettre en œuvre pour sécuriser les réseaux, limiter les pertes et accroître la ressource en eau tout en préservant la biodiversité : utilisation de carrières, de petits captages souterrains abandonnés, etc.
4- Enfin, la qualité de l’eau doit être au rendez-vous. Les mesures curatives pour éliminer les métabolites issus de la dégradation des pesticides par ajout de charbon actifs (cf. Concarneau, Brest, Douarnenez...), ont un coût pour l’usager dont on ne parle jamais. C’est pourquoi, il est nécessaire de mettre en œuvre prioritairement des solutions préventives qui passent notamment par la réduction des surfaces en maïs porteuses de pesticides et non pas, comme vient de le faire l’ANSES par un tour de passe-passe, en portant le « seuil de vigilance » à 0,9 microgramme/litre alors que la norme européenne maximale pour les pesticides est de 0,1 microgramme/litre. Ce n’est pas par cette mesure que l’on restaurera la qualité de l’eau et la confiance des consommateurs dans l’eau du robinet.
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